lundi 21 septembre 2015

Pour vivre (heureux), vivons cachés!

Les camouflages de Liu Bolin ne sont pas de simples photographies d'une performance technique et physique.
En se fondant dans le décors, l'artiste s'oppose à une société qui fait disparaitre l'humain.
L'homme invisible se cache pour mieux montrer...


jeudi 10 septembre 2015

Encre folle

Quand la tache d'encre prend forme et devient figure.
Formes et contre-formes deviennent, tour à tour, fonds et formes; les plans avancent et reculent visuellement; l'illusion de volume s'installe.
L'image figurative apparait, mais la tache est toujours là, et d'autres images, au degrés d'abstraction plus ou moins grand,  viennent percuter la première.

Un petit test de Rorscharch pour voir si vous n'êtes pas totalement "crazy"?

mardi 8 septembre 2015

Ange Leicca: Jamais la mer ne se retire


Ange Leicca, vidéaste, éclaire dans cette interview, l'acte de création. Les notions qu'il exprime résument, avec une grande poésie, une définition de l'art véritable, parce qu'incertaine, aux contours indéfinis et changeants.

Pour mieux appréhender son discours, voici la vidéo dont il parle.


Créateur de l'installation vidéo "Nymphéa" sur le canal Saint Félix à Nantes (dans le cadre du Parcours de l'Estuaire et du Voyage à Nantes), cet artiste engage en quelques mots la notion de présentation (mise en présence d'un réel) comme un principe intrinsèque de l'art.

jeudi 3 septembre 2015

Rone: Bye bye Macadam





A l'occasion du festival Scopitone de Nantes, voici un de mes coups de coeur musical, dont l'aspect répétitif et envoutant nous entraine dans un monde parallèle.
L'artifice électronique rencontre la transe du shaman, l'univers réconcilie l'esprit de la nature au monde numérique virtuel.


mardi 1 septembre 2015

Joan Foncuberta: Fauna, 1989. Art, science et mystification...



Cette oeuvre, au programme du bac 2014 et 2015, est une référence importante pour le programme de l'option facultative arts plastiques de terminale, que ce soit par sa forme ou les thèmes abordés.
Voici deux liens qui en apportent une vision assez complète.




Fauna

Photographie extraire de Fauna: Solenoglypha Polypodida,Tamil Nadu, Inde (photo du serpent vertébré à 12 pattes)



samedi 27 juin 2015

Des mots en pleine forme

La typographie, c'est bien plus que la forme de la lettre.
C'est aussi sa couleur, sa texture, sa mise en scène.
Voici quelques exemples vidéo pour comprendre combien le design de l'écriture porte le message au même titre que la signification des mots.

Animation par Ivan G. pour "Help" The Beatles
 
Video par BYU design students and faculty, for the 5th Typophile Film Festival.

Clip par Kris Moyes fpour "Heart made of sound" Softlightes

samedi 20 juin 2015

Une chaussure extra-ordinaire...

Créer une chaussure... Dessin, maquette, typographie pour les campagnes de publicité...
Le design textile, ce n'est pas juste de la couture...


 

mardi 2 juin 2015

Typographie, mode d'emploi

Vous cherchez des conseils pour créer votre typographie?
N'hésitez pas à visiter de dossier (six chapitres) "Apprenez les bases de la typographie" du blog suivant: Blog du webdesign

Apprenez les bases de la typographie

Si vous voulez vous amuser un peu, avec des logiciels de base (Photoshop, Illustrator), on y trouve aussi des tutoriels très sympa:

35 tutoriels pour maitriser les effets de typographie

Et en tous les cas, vous êtes invités à surfer dans les articles concernant la typographie: toujours intéressants et superbes.

Typographie

dimanche 17 mai 2015

Dessiner comme ses pieds...

Alors qu'il suffit de quelques heures pour le faire avec ses mains et quelques conseils techniques...

Diaporama des dessins techniques des élèves


dimanche 10 mai 2015

Camouflé dans le décor

Exposées depuis 1992 au Château d’Oiron, les œuvres de Claude Rutault, nommées « Définitions/méthode » sont caractérisées par une toile de forme basique peinte de la même couleur que le mur sur lequel elle est exposée.
Ce phénomène de camouflage créée une cohabitation entre l’œuvre et son support , dont l’uniformité interroge le spectateur sur la réelle nature de l’œuvre, qui dépasse les notions de représentation habituelles ( figuration d'un élément, abstraction du réel...).

Claude Rutault –Salle des plates peintures, œuvre du corpus « Définitions/méthode » (1992) 
–Château D'Oiron, chambre du roi

Proche du groupe artistique «  Support/Surface » Rutault reprends à sa manière leur manifeste : « L’objet de la peinture, les tableaux exposés n’offrent point d’échappatoire, car la surface, par les ruptures de formes et de couleurs qui y sont opérées, interdit les projections mentales ou les divagations oniriques du spectateur.  Il ne s’agit pas de la recherche d’une pureté originelle, mais de la simple mise à nu des éléments picturaux, d’où la neutralité des œuvres présentées ».


Kasimir Malevitch – Carré Blanc sur Fond Blanc (1918)
 – Musée d'Art Moderne NY
Rutault évacue alors la subjectivité du geste de l’artiste au profit de l’indépendance de l’œuvre, contrainte par son seul environnement. Cette démarche extrême de neutralité , renouvelant les codes artistiques du monochrome, dépasse celle de Malevitch.
Par exemple, Carré Blanc sur Fond Blanc reflète une démarche radicale entre l'absence totale de figuration et d'abstraction, où l'artiste privilégie ainsi la matière, le format et le support de l’œuvre

Bérénice Richard. 1L






Par ailleurs, la sobriété de l’œuvre de Rutault, installée dans "la chambre du roi" pourrait sembler en apparente opposition avec l'abondance des décors d'origine.
Cependant, cette rupture  n'est pas dénuée de sens et s'articule avec l'architecture de manière inattendue.
Par la similitude  stylistique que ces décors entretiennent avec les décors de la salle voisine, le "cabinet des muses", le spectateur trouve une certaine continuité entre les deux espaces.
Or, cette continuité est plus grande qu'il le croit, puisque là encore, la peinture joue au camouflage avec les murs, et dissimule une porte dérobée, qui dessert un espace caché et commun aux deux salles.

Salle des muses
 
Chambre du roi






















Mise à nu et surabondance décorative s'opposent et se rejoignent alors dans un même questionnement sur la peinture, comprise, quelle qu’en soit la définition, comme un artifice, une illusion, qui interroge les relations entre l'espace du spectateur et l'espace architectural. 


samedi 9 mai 2015

Vaincre les lois de la gravité, ou la photographie des fausses apparences



Lévitation rationnelle. Philippe Ramette. Château de Oiron.

Cette photographie, aux premiers abords, trouble le spectateur.
Photographie? Sculpture? Performance?

Philippe Ramette est un artiste (sculpteur, photographe et dessinateur) qui aime défier les lois de la logique, à travers celle de la gravité.
Il réalise des installations surréalistes dans lesquelles il met en scène son propre corps, dans des postures improbables et illogiques, grâce à ses prothèses, sculptures d'objets hybrides insolites, qui permettent d'appréhender le monde selon un autre point de vue.
Dans ses images, il n'y a aucune trucage photographique, aucune retouche numérique!
Cela parait incroyable. Mais c'est justement cette sensation de mystère, palpable dans la tension du corps de l'artiste photographié, que Philippe Ramette cherche à créer, en tant que moteur du regard contemplatif du spectateur.
“Bien sûr, on pourrait faire une manipulation numérique, mais ce qui m’intéresse, c’est ce paradoxe : la rationalité effective de ces images" -qui paraissent irrationnelles-
La performance acrobatique et la mise en situation concrète de ses prothèses, créent un décalage du regard, qui désarçonne le spectateur et l'oblige à inventer une nouvelle façon de regarder le monde.
La photographie n'est cependant pas documentaire, mais constitue l’œuvre d'art finale, intrigante comme une énigme à résoudre, qui joue sur l'absurde.
La photographie est le prolongement des démarches artistiques précédentes (sculpture, mise en situation performative), qu'elle englobe dans son processus de création et qu'elle rend invisible, tout en étant le garant de leur existence, sans lequel elles perdraient toute signification.

Ce phénomène questionne la nature de l’œuvre d'art, en faisant exploser les frontières entre processus créatif et objet final.
Une oeuvre disparait pour en produire une autre, dans laquelle elle reste présente!

Philippe Ramette. Balcon 2 (Hong Kong). 2001
Philippe Ramette. Contemplation irrationnelle. 2003





















Cette volonté délibérée d'intriguer le regard du spectateur en jouant avec la gravité est une marque de fabrique que l'on retrouve dans les travaux du collectif de designers et photographes japonais NAM.

Cependant, ici, la démarche est une approche esthétisante et artificielle du chaos, stoppé dans son mouvement par un arrêt sur image volontairement faux, mais d'une beauté idéale - parfaite pour une image de publicité-.

Face à la problématique du vrai et du faux, de la crédibilité rationnelle d'une représentation, la question du statut de la photographie est donc ici également posée.
Entre art fondamental et art appliqué, cette image, à la mise en scène visiblement truquée mais d'une maitrise de retouche numérique parfaite, renverse la logique du regard du spectateur, non seulement sur le monde qui nous entoure, à travers la modification de la gravité, mais aussi sur les codes techniques et esthétiques de la photographie.

Une façon détournée d'interroger les apparences et les paradoxes de l'art et de la société.

Collectif NAM. Panic room. 2012


D'après l'article de Caroline Charbonneau. Classe de première.


vendredi 17 avril 2015

Un lapin-antilope qui bouscule la représentation de l'imaginaire collectif

Dans leurs vitrines à peine éclairées, les animaux hybrides de Thomas Gründfeld provoquent un certain malaise chez le visiteur du château de Oiron, plongé dans la pénombre.
Au delà de la critique sociale de cette œuvre intitulée "Misfit" (marginal, inadapté, inapproprié...) qui ironise sur le "Gemütlichkeit" (équivalent d'un "sweet home" à l'allemande qui a produit la tradition des trophées de chasse et des cabinets de curiosité outre Rhin), l'artiste joue avec les codes de représentation en prenant au mot la sémantique.




Usant par exemple de la traduction littérale du "lapin-antilope" américain (jackalope) ce n'est plus un "lièvre cornu" (nom français) que Grünfeld nous donne à voir, mais un lièvre à tête d'antilope, qui brise une image stéréotypée.
Cette chimère faussement cryptozoologique fait référence à une œuvre plus ancienne du château, et pourtant, elle n'a rien à voir avec ce petit lapin à corne tout mignon du plafond de la galerie voisine, datant du XVIeme siècle.
Ici, c'est le décalage qui crée le trouble.
En outrepassant les conventions qui pèsent sur l'imaginaire (on se retrouve dans le même état de désarroi face à la sirène de René Magritte: "L'invention collective", 1935) "Misfit" dérange par les questions qu'elle pose sur les limites: entre art et science, vrai ou faux, monstruosité et normalité, interprétation collective et vision personnelle...



Trophée d'un jackalope, à l'image de la légende


Gravure ancienne d'un lièvre à cornes
Illustration du Tableau Encyclopédique et Méthodique de Bonnaterre, 1789, qui désigne le lièvre cornu comme une race de léporidé à part entière 


Le papillomavirus est une maladie contagieuse qui fait apparaitre et croitre des protubérances, dont l'aspect peut faire penser à des bois de cervidé.


Issu des traditions de l'Europe germanique, le jackalope (Wolpertinger en Allemagne et en Autriche) est un animal chimérique très ancré dans les traditions américaines

vendredi 10 avril 2015

Le rêve d'Ebdomeros. Hommage aux muses de Giorgio De Chirico au chateau de Oiron

Au détour du couloir des illusions, elle est là. On la voit un peu par hasard.
Qu'est ce que c'est? Une pompe, vestige d'un temps plus ancien? Oui, ... mais le cartel?
On dirait un faux, avec ses bouts de scotch noir d'électricien. Bancale,  même pas vraiment rectangle, avec une typographie de machine à écrire.
On lit. Ah, oui!... Bien vu. Effectivement.  De Chirico n'est pas loin...
Mais quel rapport avec le lieu? Avec la collection?

Pompe à eau du château de Oiron





Les muses inquiétantes. De Chirico, 1918

























Roman écrit en 1929 par De Chirico (traduction française)



Le rêve transformé. De Chirico, 1913


Heureusement, Michel est là, avec ses jolies formules: "appropriation par un visiteur", "opportunisme poétique", "acte gratuit artistique".

Surréaliste!
Cependant, le choix de laisser visible cette démarche de création spontanée (et peut être aussi un peu provocatrice et anarchiste?) fait sens.
Par ce petit clin d'œil, l'art contemporain s'inscrit dans un environnement ancien, mais vivant. Le château de Oiron est un  lieu en action, qui ouvre les portes de l'espace et du temps.
Le patrimoine n'a pas de raison d'être, s'il n'est en dialogue avec le présent et tourné vers l'avenir. Il est une muse pour l'artiste qui sommeille en chacun de nous.
Ici, l'œuvre, c'est le cartel, et les liens qu'il tisse avec l'objet qu'il côtoie, jusqu'à l'englober.
"In situ", c'est aussi, et peut être surtout, cela:  l'esprit des lieux, l'espace symbolique qui hante l'entre deux...

mardi 24 mars 2015

Oiron: une collection pas comme les autres...



Edifié à partir du XVIe siècle, le château d’Oiron abrite la collection d'art contemporain "Curios & Mirabilia", conçue autour du thème du cabinet de curiosité, pour ce lieu aux décors d'origines exceptionnels.
Le visiteur est  invité à flâner dans les méandres du temps où sommeillent toutes sortes de merveilles fabuleuses...




dimanche 22 février 2015

Le paysage, l'art et le fleuve

Estuaire: Nantes - Saint Saint-Nazaire est un parcours artistique, qui, tout au long de la Loire, met en valeur le patrimoine naturel et le paysage urbain, par l'installation in situ d’œuvres contemporaines, créées par des artistes illustres.
D'une politique globale cohérente, de nombreuses manifestations, comme le voyage à Nantes, s'appuient sur cet acteur majeur de la vie culturelle de la région, dont la qualité indéniable attire de nombreux visiteurs.
Alliant passé et présent, nature et culture, ce parcours réconcilie les adeptes du plein air aux frileux des croisières, des simples curieux aux touristes érudits.
Il constitue une base de référence indispensable aux étudiants en art, pour leur compréhension du monde de l'art contemporain et de ses liens avec la vie des collectivités locales.


Accueil du site internet du parcours de l'estuaire


Œuvres pérennes du parcours de l'estuaire

Vidéothèque du parcours de l'estuaire

Visite virtuelle du parcours de l'estuaire (2008)

jeudi 12 février 2015

mercredi 21 janvier 2015

Coup de coeur pour un illustrateur

L'illustration a longtemps été considérée comme un art mineur. Pourtant, ces images bercent notre enfance, font naître nos goûts picturaux, nous ouvrent au monde littéraire.
Si leur nom reste souvent peu connu du grand public, le  talent des illustrateurs dépasse les frontières et les époques.
Les élèves de première ont étudié cet art aussi courant que mal connu et nous expliquent pourquoi certains illustrateurs ont attiré leur attention: