Voici un site que vous pouvez consulter régulièrement: vous y trouverez "une minute sur l'art contemporain", qui décrypte une œuvre d'un artiste contemporain de référence, ainsi que quelques visites d'expos.
Série, polyptyque, pendant, paire... les multiples en art ne sont pas toujours facile à nommer.
Voici un site qui reprend les définitions de ce vocabulaire particulier, avec un petit Quizz en prime!!!
(Cliquer sur les images pour être redirigé)
Apple les appelle les "live photos" et en fait force de publicité. Pourtant le procédé n'est pas nouveau: l' I phone démocratise simplement par une application technologique, un médium déjà bien présent sur le net, pour les cartes de vœux, les publicités et autres fantaisies plus ou moins agaçantes, qui clignotent sur nos sites préférés...
Gif ou cinémagraphe, ces petites animations, image par image, tournent en boucle sur l'écran, ajoutant une dimension temporelle et narrative à l'image, avec le concentré poétique et hypnotique d'un court métrage.
Voici quelques exemples de graphistes et webdesigners:
En art contemporain, les artistes se sont emparé de cette "nouvelle technique" (des années 90, devenue ringarde sur le web, mais qui connait un renouveau grâce à une plus grande facilité d'accès et une réappropriation par le grand public et la sphère artistique) , entre photographie, diaporama et vidéo, pour des résultats à la fois insolites et très esthétiques.
(Avec parfois une petite pointe de nostalgie et d'hommage pour l'imagerie du cinéma, d'avant le cinéma, rappelant les effets de thaumatrope, zootrope, praxinoscope, phénakistiscope et autre folioscope du XIXeme siècle... le procédé étant finalement le même...)
Cette nouvelle manière de concevoir la photographie a poussé des galeries d'art et des musées à créer des expositions virtuelles et des concours sur le net, dont voici deux exemples:
Au delà d'un questionnement sur l'utilité de l'art, et sa définition, la machine à fabriquer des sculptures fécales de Wim Delvoye est une métaphore de la condition humaine.
Elle pose la question du rapport entre la nature animale de l'humanité (égalitaire entre toute) et une société qui nie, ce qui fait de tout être humain, un être organique.
Dans un monde aseptisé, qui rejette, de manière générale, tous les fluides
corporels, odeurs et excréments, pourtant indispensables à la vie, la
digestion est un tabou, tout en étant ultra sollicitée par la promotion
du plaisir de manger.
Entre une publicité détournée de Monsieur Propre, Coca Cola et Chanel (made in China...), Cloaca, dont il existe une dizaine de version, trône comme un monstre mécanique contre nature, dans une propreté clinique, éclairée par des vitraux de cathédrale, composés de radiographies de tubes digestifs.
Entre sacralité et scandale, art et science, Wim Delvoye propose donc une oeuvre dont la portée existentialiste est plus riche, complexe et variée qu'il n'y parait.
D'un point de vue artistique notamment, elle s'inscrit dans une tradition scatologique de l'art, qui ne manque jamais de faire polémique.
Si la provocation interpelle la question de la posture de l'artiste face aux conventions, la dimension défécatoire pose la problématique du processus de création.
D'aucun pense la création comme un don venu du ciel, une grâce de Dieu, une vertu inspirée des Muses.
Pourtant, psychanalytiquement parlant, le processus créatif s'apparente à une
digestion: pétri d'intention consciente ou inconsciente, l'artiste se
nourrit de son environnement, de sa culture, de son histoire, prend le
temps de les digérer, afin de mettre au monde une oeuvre qui répond
comme une nécessité viscérale, à son besoin de créer, intérieur et impérieux.
D'ailleurs, Wim Delvoye n'est pas le premier artiste à illustrer cette théorie par une oeuvre d'art.
Maurice Joyant, "Henri de Toulouse Lautrec chiant sur la plage de Crotoy (Picardie)", 1898 (photographies publiées sous la forme de cartes postales)
Antonio manzoni, "merda d'artista", 1961, 30 grammes d'excréments de l'artiste, vendus en boite de conserve hermétique, au prix de trente grammes d'or
He/She, Tim Nolde et Sue Webster, 2004 (tas de déchets dont les ombres portées représentent les deux artistes en train d'uriner)
Rube Goldberg, ingénieur de formation, était dessinateur de presse, scénariste de cinéma, romancier, inventeur, sculpteur.
Artiste prolifique, ce sont les dessins mettant en scène le
professeur Lucifer Gorgonzola Butts, qui lui ont valu le plus de succès.
Dans cette série humoristique créée en 1914,
Goldberg dessine les schémas annotés de machines complexes réalisant des
tâches simples d'une manière particulièrement confuse.
Appelées Machines de Rube Goldberg, elles ont eu jusqu'à aujourd'hui une
longue postérité, notamment cinématographique (comédies, dessins
animés, publicités, clips, génériques ...etc...)
En voici trois que j'apprécie particulièrement (prof d'arts plastiques oblige...)
Certains artistes ont également eu l'idée de construire ce type de machine, sans aucune réelle utilité (puisqu'elles réalisent une tâche simple d’une manière délibérément complexe) pour en faire des oeuvres d'art cinétique, dans lesquelles le mouvement est composé d'une réaction en chaine.
On peut citer "Der Lauf der Dinge" (le cours des choses) de Peter Fischli et David Weiss, film expérimental sorti en 1988 mettant en scène une de ces machines, qui rejoint ainsi celles de Duchamps ou Tinguely dans la sphère des oeuvres majeures de l'art moderne et contemporain.
Suite aux attentats du 13 novembre 2015 à Paris, voici un lien vers une compilation de dessins de presse, qui expriment le sentiment général.
Car un petit dessin réconforte aussi bien qu'un grand discours...
Le projet architectural des élèves de seconde exploration design est basé sur la notion d'hybridation.
Ils ont créé collectivement un diaporama dans lequel ils ont choisi un certain nombre d'exemples, qui leur ont servi d'éléments de référence.
Le "Musée de l'objet" à
Blois était né en 1996, sur l’initiative d’Eric Fabre, qui avait prêté sa
collection pour quinze ans à la ville de Blois. Il rassemblait plus de 100 œuvres d’artistes français ou étrangers tels
que Dali, Man Ray, César, Arman, Boltanski, Christo, Spoerri, Raysse,
Raynaud, Païk, Isou, Kosuth, Baquié, Vilmouth, Cragg… sans oublier le
« Mur des mots » de Ben Vautier.
Ces
plasticiens se sont emparés de banals objets du quotidien pour les métamorphoser en
véritables scènes artistiques.
On y trouvait ainsi les compressions de César, les objets emballés de
Christo et d’autres recouverts de sparadrap conçus par Erik Dietman.
Au fil de la visite on voyait défiler les grands mouvements qui ont
illuminé l’art du XX° siècle : Dada, Surréalisme, Lettrisme, Nouveaux Réalistes,
Objecteurs, Fluxus, Art conceptuel, Nouvelle sculpture anglaise…
Aujourd'hui, la collection est retournée chez son propriétaire et un
autre musée/ école/ laboratoire artistique est né: la "Fondation
du doute", supervisée par Ben.
Cette année, les journées européennes du patrimoine, dont le thème s'intitule "Le patrimoine du XXIeme siècle, une histoire d'avenir", sont l'occasion de mettre en avant les oeuvres réalisées dans les établissements scolaires dans le cadre du 1% artistique.
Une loi oblige en effet, en France, à ce que toute construction ou rénovation publique donne lieu à la création d'une oeuvre d'art, intégrée dans son environnement immédiat, à hauteur de 1% de son budget.
Comme défini sur le site du ministère de la culture:
"Le 1% artistique dans les constructions publiques est l'expression de la volonté publique de soutenir la création et de sensibiliser nos concitoyens à l'art
de notre temps."
Depuis
1951, ce dispositif a donné lieu à plus de 12 300 projets se déployant
sur l'ensemble du territoire et sollicitant plus de 4 000 artistes.
Par
la typologie des équipements concernés (bâtiments scolaires,
commissariats, palais de justice...), le « 1% artistique » atteint un public très large et qui n'est pas nécessairement familier des lieux d'exposition."
Voici des liens vers des sites qui ont participé à l'organisation des journées du 1% artistique dans les établissements scolaires.
Et pour ceux qui veulent en savoir plus,
et pourquoi pas, proposer une création aux appels d'offres, voici des
liens vers les sites professionnels qui expliquent clairement les
démarches.
Les "visages de pochette" sont à la mode sur le net.
"Réinventé" dans une soirée par deux DJ en 2007, dont le sleeve-face a ensuite fait des émules sur le net, le procédé n'est pas nouveau: il a déjà été utilisé par nombre de photographes de magazine "people" des années 1960-70. Le chanteur pose, le visage caché derrière la pochette de son 33 tours orné de son propre visage.
Ce type de mise en abime nie paradoxalement la séparation et l'éloignement des plans, qui habituellement, créent une impression d'espace et de profondeur, dans une image en deux dimensions.
Ce qu'on aime aujourd'hui, c'est le décalage: lorsque les deux images se joignent parfaitement visuellement, mais que l'environnement crée une image ironique, anachronique ou purement esthétique.
Et si on joue encore un peu avec les trompes l’œil et les faux semblants, on peut obtenir un vidéo clip assez sympa, quoi qu'un peu kitch, en forme d'hommage satirique...