Iconoclasme, action physique ou symbolique, réalité ou faux semblant, le geste de destruction crée toujours quelque chose de nouveau.
Qu'il joue avec la matière, la forme, l'image, l'objet, il raconte l'histoire de la création par le chaos.
Voici quelques témoignages d'artistes qui se sont aventurés dans cette voie créatrice:
L’association e-nable porte un accent particulier au design des prothèses de main, de manière à ce qu'elles plaisent aux enfants. Réalisées à moindre coup par rapport aux prothèses médicales, cela les aide à mieux vivre leur handicap, en changeant le regard des autres...
Des prothèses qui plaisent enfin aux enfants.
Futuremag. Arte
Une nouvelle prothèse de main imprimées en 3D.
Le magazine de la santé. France 5
Des prothèses en impression 3D pour les enfants.
Mille et une vies rêvées. France 2
Au départ: les fab lab de France et le partage d'une idée lumineuse!!!
Avec un petit coup de pouce de google...
Qui aboutit à la création de l'association "my human kit" qui propose de multiples projets dans le monde.
Pour en savoir plus:
Deux conférences (pas du tout rébarbatives, bien au contraire! organisées par Brightness) qui posent avec justesse les enjeux de telles initiatives pour l'avenir...
Malcel Duchamps pourrait être considéré comme le Léonard de Vinci du XXème siècle!
Pourquoi?
Parce qu'il a révolutionné la définition de l'art... notamment en détournant l'objet du quotidien pour en faire une oeuvre d'art.
Quelques vidéos pour mieux comprendre (à lire dans l'ordre pour mieux appréhender les choses...):
"Fontaine". Duchamps.
D'art d'art. Production Froggies. France 2. 2004
"Quest ce qu'un ready made?"
Selrahc, vidéo sur les idées reçues et les lieux communs concernant les théories esthétiques.
Elyx est un petit héro trans media dessiné par YAK (Yacine Hait Kaci) qui donne ainsi une descendance à Ixel, son personnage emblématique du magazine pour ados XL, publié dans les années 90.
Avec l'arrivée du numérique, YAK a troqué encre et papier contre souris et ordinateur, puis, il a quitter son écran et son bureau grâce aux technologies nomades. Comme les impressionnistes qui se sont libérés de l’atelier grâce au
tube de peinture, il a commencé un créer sur le motif, sur le réel, en quelques traits qui disent l'essentiel.
«Le street art digital consiste à créer des objets numériques à partir du motif. Et le motif, c'est la vie»
Cela passe par un vrai travail photographique et de mise en scène de ce petit bonhomme, qui se met à exister en quelques secondes, sans crayonné, sans gomme ni rature, grâce à des dizaines d'années de dessin.
Ce travail mixte, qui mélange le dessin au feutre, la photographie, voire la vidéo et le numérique, exige une attention particulière aux monde qui nous entoure.
Travail d'inclusion dans la forme (que ce soit dans la technique de création dans l'espace réel, puis dans le support virtuel des réseaux sociaux) prône un message contre l'exclusion, mettant en valeur ce qu’il y a de commun à tous, plutôt que les
particularités de chacun.
Elyx est d’accès très simple, il ne parle pas, il est de bonne
humeur, il n’a aucun signe culturel distinctif. Tout le monde peut se
l’approprier. "Il est le regard d'enfant qu'il y a dans chacun d'entre nous, le
garant d'une autorisation qu'on se donne à regarder les choses
librement.».
Ambassadeur du sourire pour l'UNESCO
Comme un message de poésie universelle, depuis le mois de septembre 2015, Elyx est devenu officiellement le premier ambassadeur virtuel pour les Nations Unies sur les réseaux sociaux.
Mascotte des Nations Unies pour les 70 ans de l'ONU
"Disarm" (mechanized) est une oeuvre cinétique de Pedro Reyes capable de jouer un véritable concert à partir d'instruments réalisés avec des armes à feu transformées.
"Il est important de se rendre compte que ces armes ont pris des vies.
C'est comme si une sorte d'exorcisme avait lieu, la musique chassant les
démons des armes."
Rendues inutilisables, elles on été données à l'artiste par le gouvernement mexicain après confiscation,
devenant entre ses mains des automates musicaux qui tendent à
prendre une autre fonction symbolique, visant à effacer la fascination
morbide qu'elles peuvent exercer.
Pedro Reyes, en tant qu'artiste engagé, réalise ainsi, à travers les arts, une critique sociopolitique de notre société contemporaine.
En exposition au Lieu Unique jusqu'au 27 novembre 2016.
A l'occasion de la fêtes des langues, les élèves en arts du lycée ont réalisé un cercle chromatique aux accents étrangers. Une recherche plus difficile qu'il n'y parait, car non seulement le concept de couleur n'est pas le même selon les cultures, mais peut prendre de multiples formes au sein d'une même culture. En dehors d'un contexte, on se retrouve facilement face à de faux amis et erreurs de traduction...
"Phallaina" de Marietta Ren n'est pas une bande dessinée ordinaire.
Utilisant le support numérique, elle n'a rien a voir avec les bandes dessinées lisibles sur tablette.
Il ne s'agit pas d'une simple transposition sur un nouvel outil de lecture, mais la création d'une forme nouvelle, qui réinvente la structure interne de la BD.
Oubliant le livre sur papier, elle s'organise comme une frise, sans coupe, et déroule sa narration en noir et blanc comme un immense plan séquence.
S'adaptant au format, la technique artistique et la composition plastique créent une suite horizontale sans rupture, dans lesquelles les scènes s'enchainent et s'interpénètrent.
Véritable bande défilée, elle se lit via une application numérique (téléchargeable gratuitement depuis le site officiel et le kiosque de Charles Péguy), en faisant glisser l'histoire du bout des doigts, sur sa tablette, son téléphone ou n'importe quel écran tactile.
Ce nouvel outil nomade fait ainsi évoluer l'approche du lecteur, qui devient le démiurge de la continuité physique et temporelle de l'oeuvre.
Considérée comme l'avenir de la bande dessinée, il est intéressant de constater que cette nouvelle manière de raconter une histoire passe par un retour aux sources de la création artistique.
On pense ainsi à la continuité de certaines peintures pré historiques des grottes ornées, abandonnée progressivement pendant l'antiquité au profit de la compartimentation qui permet une meilleure lisibilité de l'histoire.
Pendant le Moyen age, la succession d'épisodes favorise ainsi la compréhension des images, destinées à instruire le peuple illettré.
L'organisation en prédelle des retables de la pré-renaissance installe ensuite définitivement la narration dans des cases, que l'on retrouve dans la bande dessinée moderne.
Entre séquences et continuité, les artistes ont cependant très souvent cherché à concilier les deux aspects, s'adaptant au support (architectural, notamment), prenant en compte le statut de l'oeuvre et le public concerné, tout autant qu'à satisfaire le scénario de l'histoire racontée.
Avec Phallaina, la technologie oblige le 9eme art à renouer avec son plus lointain passé, à dialoguer avec son histoire, à questionner ses traditions.
Pour cette nouvelle édition du Voyage A Nantes 2016, Presse Océan a réalisé 10 documentaires sur quelques œuvres présentées, dans lesquels les artistes eux même racontent leur travail.
Des interview très instructives pour comprendre une démarche artistique...
Le VAN sur pellicule (1/10) : Un aquarium dans une cabine téléphonique (Passage Sainte Croix)
Le VAN sur pellicule (2/10) : Léviathan et ses artistes (LU)
Le VAN sur pellicule (3/10) : Grafikama, l'Afrique vous parle (Rue des pénitentes)
Le VAN sur pellicule (4/10) : HeHe fait tomber un pylône(Douves du Château des duc de Bretagne)
Le VAN sur pellicule (5/10) : Trésors de réfugiés (Château de Nantes)
Le VAN sur pellicule (6/10) : Mes tripes sont des poissons d'argent (Piscine Léo Lagrange)
Le VAN sur pellicule (7/10) : Sculpture de Pierre-Alexandre Rémy (Cours Cambronne à Nantes)
Le VAN sur pellicule (8/10) : Ange Leccia (Hab Galerie de Nantes)
Le VAN sur pellicule (9/10) : Ador et Semor "Parade, balade et distorsion" (Atelier Lebras)
Le VAN sur pellicule (10/10) : Musée nomade (l'Atelier)
Pas toujours facile de s'orienter vers un métier, quand on ne le connait pas!
Pour répondre à vos questions, voici quelques sites dans lesquels vous trouverez tous les renseignements nécessaires.
Sans oublier des témoignages de professionnels en vidéo.
Ne pas hésiter à naviguer dans ces océans d'informations: le hasard fait souvent bien les choses, vous pourriez tomber sur l'île de vos rêves!
Voici un site que vous pouvez consulter régulièrement: vous y trouverez "une minute sur l'art contemporain", qui décrypte une œuvre d'un artiste contemporain de référence, ainsi que quelques visites d'expos.
Série, polyptyque, pendant, paire... les multiples en art ne sont pas toujours facile à nommer.
Voici un site qui reprend les définitions de ce vocabulaire particulier, avec un petit Quizz en prime!!!
(Cliquer sur les images pour être redirigé)
Apple les appelle les "live photos" et en fait force de publicité. Pourtant le procédé n'est pas nouveau: l' I phone démocratise simplement par une application technologique, un médium déjà bien présent sur le net, pour les cartes de vœux, les publicités et autres fantaisies plus ou moins agaçantes, qui clignotent sur nos sites préférés...
Gif ou cinémagraphe, ces petites animations, image par image, tournent en boucle sur l'écran, ajoutant une dimension temporelle et narrative à l'image, avec le concentré poétique et hypnotique d'un court métrage.
Voici quelques exemples de graphistes et webdesigners:
En art contemporain, les artistes se sont emparé de cette "nouvelle technique" (des années 90, devenue ringarde sur le web, mais qui connait un renouveau grâce à une plus grande facilité d'accès et une réappropriation par le grand public et la sphère artistique) , entre photographie, diaporama et vidéo, pour des résultats à la fois insolites et très esthétiques.
(Avec parfois une petite pointe de nostalgie et d'hommage pour l'imagerie du cinéma, d'avant le cinéma, rappelant les effets de thaumatrope, zootrope, praxinoscope, phénakistiscope et autre folioscope du XIXeme siècle... le procédé étant finalement le même...)
Cette nouvelle manière de concevoir la photographie a poussé des galeries d'art et des musées à créer des expositions virtuelles et des concours sur le net, dont voici deux exemples:
Au delà d'un questionnement sur l'utilité de l'art, et sa définition, la machine à fabriquer des sculptures fécales de Wim Delvoye est une métaphore de la condition humaine.
Elle pose la question du rapport entre la nature animale de l'humanité (égalitaire entre toute) et une société qui nie, ce qui fait de tout être humain, un être organique.
Dans un monde aseptisé, qui rejette, de manière générale, tous les fluides
corporels, odeurs et excréments, pourtant indispensables à la vie, la
digestion est un tabou, tout en étant ultra sollicitée par la promotion
du plaisir de manger.
Entre une publicité détournée de Monsieur Propre, Coca Cola et Chanel (made in China...), Cloaca, dont il existe une dizaine de version, trône comme un monstre mécanique contre nature, dans une propreté clinique, éclairée par des vitraux de cathédrale, composés de radiographies de tubes digestifs.
Entre sacralité et scandale, art et science, Wim Delvoye propose donc une oeuvre dont la portée existentialiste est plus riche, complexe et variée qu'il n'y parait.
D'un point de vue artistique notamment, elle s'inscrit dans une tradition scatologique de l'art, qui ne manque jamais de faire polémique.
Si la provocation interpelle la question de la posture de l'artiste face aux conventions, la dimension défécatoire pose la problématique du processus de création.
D'aucun pense la création comme un don venu du ciel, une grâce de Dieu, une vertu inspirée des Muses.
Pourtant, psychanalytiquement parlant, le processus créatif s'apparente à une
digestion: pétri d'intention consciente ou inconsciente, l'artiste se
nourrit de son environnement, de sa culture, de son histoire, prend le
temps de les digérer, afin de mettre au monde une oeuvre qui répond
comme une nécessité viscérale, à son besoin de créer, intérieur et impérieux.
D'ailleurs, Wim Delvoye n'est pas le premier artiste à illustrer cette théorie par une oeuvre d'art.
Maurice Joyant, "Henri de Toulouse Lautrec chiant sur la plage de Crotoy (Picardie)", 1898 (photographies publiées sous la forme de cartes postales)
Antonio manzoni, "merda d'artista", 1961, 30 grammes d'excréments de l'artiste, vendus en boite de conserve hermétique, au prix de trente grammes d'or
He/She, Tim Nolde et Sue Webster, 2004 (tas de déchets dont les ombres portées représentent les deux artistes en train d'uriner)