mardi 29 mai 2018

Art Delivery: une artothèque made in Nantes

Petit lifting numérique pour l'artothèque basée au sein de l'Ecole National des Beaux Arts Nantes Saint Nazaire, qui facilite encore l'emprunt d’œuvres d'art.
Une uberisation réussie!





Cliquer ici pour découvrir, choisir, réserver, commander...


Depuis son déménagement, à l'ENSBA vous pourrez aussi visiter la galerie d'art et consulter la documentation dans un espace moderne et lumineux.

La galerie: un espace d'exposition pour les étudiants, l'artothèque, les festivals, les artistes invités, les conférences...




Cliquer ici pour connaitre le fonctionnement de la médiathèque

Et pleins d'activités vous sont proposées dans cet open school au delà des cours étudiants ou publics.




lundi 28 mai 2018

L'art en 1968: la révolte comme démarche artistique

Le MUCEM (MUsée des Civilisation de l'Europe et de la Méditerranée) à Marseille propose un article en ligne sur la manière dont les Ecoles de Beaux arts se sont engagées dans la lutte politique.
Dès le début des événements, le Musée National des Arts et Traditions Populaires a en effet récolté les affiches qui apparaissaient déjà comme un patrimoine, conscient de leur portée historique et artistique.
L'art devenait non seulement témoin, révélateur, critique ou prophétique, se positionnant comme avant garde esthétique (à l'instar des mouvements modernes du début du 20eme siècle, cubisme, constructivisme, dada ou surréalisme.... qui participe à l'émergence intellectuelle de l'homme nouveau, entièrement tourné vers la notion de progrès) mais revendiquait la révolte comme démarche artistique à part entière, dont la production finale était un outil, voire une arme, destiné à produire la lutte et pas seulement à l'illustrer ou à l'accompagner.
C'était la révolution par l'image et pas seulement en image.

Aux arts, citoyens!

L'Ecole Supérieure des Beaux Arts de Paris propose une exposition d'affiches produites par l'atelier populaire qui s'était auto-institué au sein de l'école, afin de répondre aux besoins des différents groupes de manifestants.
Créées dans l'urgence, ces affiches relèvent du premier jet, épuré, radical, caricatural, jouant sur les formes, contre formes, réserves, dans un objectif d'efficacité maximale, pour un minimum de moyen techniques et plastiques.
Dans la majorité des cas: une seule couleur d'encre, un jeu avec la teinte du papier, une écriture manuscrite. Il fallait faire vite, il fallait faire fort, il fallait faire économique.
Alors, pas de chichi esthétique, pas de demi mesure dans les slogans, le plus possible de contraste, des formes simples compréhensibles de tous: rien de gratuit, la visibilité avant tout.
Ces affiches sont à l'image de la lutte populaire: dans une révolution, rien n'est nuancé.

"Affiches en luttes"

Différents reportages sont accessibles sur la chaîne you tube "clair obscur" dans une playlist consacrée à ce thème, ainsi que sur le site d'Arte.

lundi 16 avril 2018

Le maillet et le ciseau



A l'occasion d'un travail plastique sur la notion de "non finito", les élèves de seconde ont expérimenté l'art de la sculpture. Expérience particulièrement troublante, puisqu'il s'agit de détruire la matière pour faire émerger la forme...







Il existe plusieurs mythes fondateurs de la sculpture, le plus connu étant celui de Pygmalion.
L'histoire du maillet et du ciseau, dont se sont symboliquement emparés la franc-maçonnerie et l'école des compagnons du devoir, est éclairante sur le sujet: le passage d'un matériau brut à une forme "finie" revêt le caractère mystérieux du geste, de la transmission du geste, de l'art comme savoir faire.





Cheval de la frise du Roc de Sers,
22 000 et 17 000 ans BP (before present = AA: avant aujourd'hui)


Chez un Maître sculpteur, vivait l’enfant de son assistant. Son père lui avait interdit d’entrer dans l’Atelier ; afin de ne pas troubler les travaux du Maître. Aussi, de son jeune âge, cet endroit était un lieu magique. Des pierres grossièrement taillées y entraient et de magnifiques sculptures en ressortaient.
Un jour, on vint livrer un bloc de marbre brut énorme. Il était si grand et si gros qu’il fût impossible de le mettre à l’intérieur de l'atelier. Il resta donc dans la cour.
Tête de cheval sculptée (copie) du fronton est du Parthénon,
Athènes, Grèce.  ‎Entre 442 et 438 av. J.-C.
Phidias et son atelier.
(Buste original conservé au British Museum, London.)




L’enfant était fasciné par ce bloc, tous les jours il passait de longs moments à le toucher pour sentir la chaleur de la pierre au soleil ; il imaginait, dans ses reliefs et dans ses veines, des montagnes, des vallées, des rivières. Chaque jour, il découvrait d’autres merveilleux paysages, d'autres mondes à explorer à la surface de la pierre.
Mais il dut s’absenter avec son père pendant plusieurs semaines.
A son retour, le bloc de marbre avait disparu et un splendide et gigantesque cheval trônait au milieu de la cour.
Interrogeant son père au sujet du bloc de pierre, celui-ci dit que le maître l’avait taillé pour en faire sortir le cheval.
Étonné, l’enfant alla voir le maître et lui demanda : « Mais comment savais-tu qu’il y avait un cheval caché dans la pierre ? »
En guise de réponse, le maître sculpteur lui donna un ciseau et un maillet et lui dit : « Apprend à t’en servir et, toi aussi, tu découvriras qui est dans la pierre ».



vendredi 26 janvier 2018

Se déplacer absolument pour "devenir immobile"

Exceptionnel!

Le LU propose cette semaine "devenir immobile" , rétrospective du travail de Yan Marussich.
Il est si rare de pouvoir assister à des performances...
Et celles ci sont des moments particulièrement précieux.
Expérience de la lenteur.
Tension du danger.
Interaction ludique ou sadique avec le corps de l'artiste.
Concentration poétique.
Mise à nu de l'intériorité.
Quand les arts plastiques questionnent l'humanité...

A ne pas manquer!